Les syndicats ont été entendus sur leurs principales revendications concernant la simplification de la distribution des masques issus des stocks de l'État et la rémunération de cette tâche. Ces évolutions devraient être mises en œuvre dans le courant de la semaine prochaine.
« Nous sommes des partenaires et non des exécutants », c'est en substance le message que Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a tenu à délivrer à Olivier Véran, ministre de la Santé et à la cellule de crise chargée de la distribution des masques. Depuis la modification des consignes de distribution intervenue le 5 mai, le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l'USPO ont en effet multiplié les réunions avec le ministère et l'assurance-maladie ; et ils ont aujourd'hui le sentiment d'avoir été entendus.
Les modalités devraient donc être allégées, avec une suppression de l'inscription à la plateforme Ameli Pro. Par ailleurs, les pharmaciens devraient aussi être indemnisés pour la distribution des masques des stocks de l'État. « Ce sera un système de facturation qui devrait être adopté pour l'ensemble de ces bénéficiaires. Des codes traceurs devraient être créés pour déclencher cette rémunération, qui comprendra par ailleurs une distinction entre les masques chirurgicaux et les masques FFP2 », expose Philippe Besset, président de la FSPF.
Car s'ils ne remettent nullement en cause la distribution de ces protections à certains professionnels ainsi qu’aux personnes atteintes de Covid-19, à leur entourage et aux patients les plus fragiles, les syndicats avaient réclamé une simplification des modalités d’enregistrement, notamment la suppression de l’inscription sur la plateforme AmeliPro, et revendiqué une indemnisation pour ce surcroît de travail.
L’ajout des personnes fragiles parmi les bénéficiaires des masques des stocks de l'État a été salué par les syndicats qui l’avaient réclamé dès le début de la crise sanitaire. Pour autant, cette restriction aux personnes « à très haut risque médical de développer une forme grave du Covid-19, notamment les personnes immunodéprimées », ne satisfait pas les associations de patients, telle la Fédération française des diabétiques. Dans un communiqué, celle-ci rappelle que « les personnes diabétiques représentent environ 30 % des décès hospitaliers dans toutes les études françaises et étrangères et que le diabète multiplie par deux le risque d’être hospitalisé ». Elle exige par conséquent que « les patients bénéficiant du régime en affection longue durée (ALD), et en particulier les personnes atteintes de diabète, puissent bénéficier de cette distribution par les pharmaciens d’officine ».
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