LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Vous avez choisi de vous spécialiser dans la pharmacie vétérinaire. Quelles sont les raisons de cet engagement ?
VINCENT RAMON.- Je suis installé depuis trente-trois ans à Saint-Martin-de-Crau (Bouches du Rhône) et j’ai toujours estimé que le médicament vétérinaire a sa place, comme le médicament humain, dans nos stocks et dans nos actes de délivrance. Sensibilisé tout petit aux animaux, c’est surtout un parent, qui avait une pharmacie à Manosque ainsi qu’un laboratoire lui permettant d’avoir ses médicaments à la marque - ce qui était possible avant 1975 - qui m’a donné l’envie de m’investir sur ce marché. Il y a dix ans, j’ai pu réellement concrétiser mon projet en reprenant un local mitoyen de mon officine, dans lequel se trouve la pharmacie animale. Le local fait 60 m2 sur les 250 m2 au total. L’agencement choisi est traditionnel, avec une zone de parapharmacie vétérinaire et les vermifuges sont devant le comptoir mais sous vitrine. Depuis vingt ans, un préparateur placé sous ma responsabilité (ou celle de mon associé depuis deux ans et demi), est dédié à la pharmacie animale.
Y a-t-il une entrée spécifique à la partie santé animale de votre officine ?
Non, il n’y a qu’une seule entrée qui, une fois franchie, permet au regard de circuler sur les différentes zones : pharmacie naturelle (phytothérapie, homéopathie, bio), pharmacie traditionnelle, matériel médical et MAD (maintien à domicile), orthopédie, pharmacie animale. Dès l’entrée, un comptoir d’accueil permet d’orienter et propose d’informer sur les droits administratifs, de régler tout problème de dossier, de s’occuper de la prise en charge du MAD. Au total, nous sommes une équipe de 13 personnes.
Quels conseils donneriez-vous à des confrères qui souhaitent s’investir dans la pharmacie vétérinaire ?
Il faut répondre à deux critères. D’abord il faut être intéressé par les animaux tout en gardant toujours son rôle de pharmacien. C’est le cas typique du confrère qui fait de l’équitation et qui se dit qu’il pourrait développer son rayon équin, d’autant que 70 % des vermifuges pour chevaux se vendent en pharmacie. À ce confrère, je lui conseille de retirer ses bottes et de ne pas jouer au vétérinaire. Chacun doit rester dans son rôle. Le deuxième point à ne pas oublier c’est qu’un foyer français sur deux possède un animal de compagnie, ce ratio est similaire parmi nos clients. De plus, les propriétaires ont tendance à dépenser plus et plus facilement pour leur animal de compagnie. Ensuite, il faut s’impliquer sérieusement car notre activité s’étend du poisson rouge à l’éléphant. Savez-vous quel est le NAC (nouvel animal de compagnie) à la mode actuellement ? Le bernard-l’hermite ! J’ai déjà dû conseiller des gens en partance pour l’Afrique où ils devaient soigner un éléphant. Enfin, il faut afficher sa volonté d’être sur le marché de la pharmacie animale.
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