Urgo Médical, division Cicatrisation du groupe Urgo, fête cette année ses vingt ans. Deux décennies d'existence que le pôle aura dédié à l'innovation. La première d'entre elles se résume en trois lettres, TLC pour Technologie Lipido Colloïde. Une abréviation qui renferme les plus vifs espoirs en matière de cicatrisation. Car ce domaine du soin cutané est loin d'avoir révélé tous ses mécanismes. Le processus est bien décrit quand les tissus se réparent sans difficulté mais, dès qu'il s'enraye, de nombreuses questions restent encore sans réponses. Or une plaie qui reste à vif est source de douleur et de désespoir. Une situation d'urgence qui appelle des traitements.
À la fin des années 1990, certaines techniques sont bien maîtrisées en matière de pansements. L'une d'entre elles, le pansement gras, crée un milieu humide qui est favorable à la cicatrisation. Mais le dispositif a ses propres limites. Avec le temps, le corps gras qu'il apporte, et qui n'est pas fixé au support textile, disparaît peu à peu, laissant la plaie en contact direct avec la trame qui finit par y adhérer, occasionnant un retrait du pansement douloureux. Autre stratégie mise en œuvre dans le soin de la peau lésée, la technologie hydrocolloïde, qui a offert un nouveau visage à la cicatrisation en milieu humide, engendre également, avec le temps, une adhérence du pansement à la plaie. Pour Urgo Médical, ces deux solutions sont à parfaire. L'enjeu est de conserver les propriétés de réparation des tissus offertes par un environnement humide tout en permettant un retrait indolore et atraumatique du pansement. Avec cet objectif en tête, les équipes de recherche entrent en action. Elles mettent au point un mélange de polymères qui permet de fixer les éléments gras - vaseline et paraffine - à la trame du pansement. Quand il entre en contact avec les exsudats de la plaie, le dispositif produit un environnement humide idéal pour que puissent proliférer les fibroblastes, cellules responsables du processus de cicatrisation. Mieux, il reste en place plusieurs jours et peut se retirer sans endommager les bourgeons cicatriciels. La Technologie Lipido Colloïde est née.
Leader des interfaces neutres
Développée pour répondre aux différents besoins des professionnels de santé, la TLC donne tout d'abord naissance à Urgotul. Lancée en 2000, l'interface neutre au statut de dispositif médical, relève un autre défit, celui de la trame. De fait, la présentation physique du pansement est un autre élément important dans le processus de guérison. Car les fibroblastes sont sensibles à la forme et à la pression mécanique occasionnée par le support tissé. Ainsi la trame textile doit-elle présenter un maillage capable de laisser circuler l'exsudat tout en empêchant les bourgeons cicatriciels de s'y emprisonner. Urgotul, première expression de la Technologie Lipido Colloïde, tient compte de ces impératifs. Sa géométrie permet de diriger physiquement la cicatrisation en maintenant un contact intime avec la plaie. Les premières études auxquelles il donne lieu en tant que prototype sont catégoriques : son retrait est indolore, comme le constatent avec soulagement les soignants et les patients auprès desquels Urgotul est testé. De plus, il offre une grande facilité de manipulation et ne bouleverse pas les habitudes gestuelles des soignants. Enfin, son efficacité ne laisse aucun doute, ce qu'illustrera de façon spectaculaire le degré de guérison dont fait notamment preuve le visage brûlé d'une petite patiente traitée par Urgotul.
Ses qualités, ses performances ne tardent pas à hisser le dispositif à la place de leader sur le marché des interfaces neutres. Mais c'est peut-être l'usage dont il fait l'objet en pédiatrie qui le préserve à jamais de toute concurrence. Là, face aux « enfants-papillons » atteints d'épidermolyse bulleuse congénitale, il exprime toutes ses capacités. Celle d'isoler les bulles qui se forment à la moindre friction de la peau, celle d'atténuer la très vive douleur qu'elles engendrent, celle d'accélérer la restauration des tissus. Le pansement est également régulièrement utilisé en ville, chez le médecin généraliste et dans les services d'urgence des hôpitaux. Souple et très conformable, il s'adapte aux lésions aiguës de toute localisation, qu'elles soient engendrées par des brûlures, dermabrasions, blessures traumatiques, plaies post-opératoires.
Toute une gamme
Les possibilités offertes par la Technologie Lipido-Colloïde ne pouvaient cependant pas s'en tenir là. Après Urgotul, elles s'illustrent dans une autre catégorie de dispositifs, cette fois prêts à l'emploi. Combinées aux mousses et compresses qu'elles agrémentent, les particules lipidocolloïdes renforcent les capacités de ces pansements. En témoigne Urgotul Absorb Border, un dispositif aux bords siliconés qui se consacre au soin des plaies aiguës. En 2008, ce sont les plaies chroniques que les équipes de recherche Urgo Médical mettent à l'honneur en leur consacrant Urgostart. Le dispositif est le premier à démontrer une efficacité dans la cicatrisation des ulcères du pied diabétique. Cette fois, la TLC est enrichie de NOSF qui corrigent l'excès de protéase retardant le processus cicatriciel. Normalisé, celui-ci peut enfin suivre son cours pour permettre à la lésion de guérir.
Un an après, Urgotul Ag fait son apparition. Le pansement traite les plaies à risque d'infection en combinant les propriétés des particules lipidocolloïdes aux capacités antimicrobiennes de l'argent. Il sera suivi d'UrgoK2, bande de compression multitype pour les ulcères de jambe à prédominance veineuse, avant que ne soit lancé Urgostart Plus. Toute dernière innovation du laboratoire, le pansement est présenté comme révolutionnaire dans le traitement des plaies chroniques du diabétique. Ulcères de pieds, de jambes et escarres concernent un million de patients diabétiques et mettent en moyenne 210 jours à cicatriser. Réduire le temps de guérison de ces plaies fait donc figure d'enjeu de santé publique. Un objectif que se propose d'atteindre Urgostart Plus qui s'adapte à chacune des étapes du traitement de la plaie : en agissant dès le début de la cicatrisation et jusqu'à son achèvement grâce à la présence de fibres poly-absorbantes qui contribuent à nettoyer la zone de la fibrine, des débris, des exsudats ; en réduisant de 100 jours en moyenne le temps de cicatrisation grâce à la matrice TLC-NOSF qui agit sur les facteurs retardant le bourgeonnement et l'épidermisation.
Loin d'étouffer le feu sacré qui anime la recherche Urgo Médical, cette dernière innovation vient conforter la motivation principale de la division : améliorer sans cesse le niveau d'efficacité des pansements afin de faciliter au maximum l'acte du soignant et en réduire la pénibilité pour le patient. Dans ce sens, de nombreuses pistes sont d'ores et déjà à l'étude et on ne peut que croire en la créativité d'un laboratoire dont la naissance a permis l'élaboration d'une technologie décisive pour l'avancée de la cicatrisation… Et vice versa.
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