« De nombreux patients rapportent avoir suivi un stage de jeûne, rapporte Dr Bruno Raynard, du service de nutrition de l’IGR et coordinateur du rapport du NACRe. Ils sont souvent atteints de cancer du sein, de tumeurs cérébrales ou de cancer du rein. Le public type est plutôt féminin. Il s’agit de femmes qui font de multiples interventions complémentaires à leur traitement : relaxation, sport, compléments alimentaires. Mais la population est de plus en plus large. »
En juillet 2018, Philippine Fassier (centre de recherche en épidémiologie et statistique rattaché à l’université Paris-13) a mené une enquête (1) chez 2 700 survivants du cancer membres de la cohorte NutriNet. Il en ressort que 6 % avaient pratiqué le jeûne depuis leur diagnostic, en majorité des femmes, ayant un poids normal, professionnellement actives et ayant un haut revenu.
Dans une série de 16 interviews (2) de patients publiées en mars 2019 dans le « British Journal of Psychology », Sébastien Mas, Alice Le Bonnier et Florence Cousson-Gélie, de l’université Paul-Valérie à Lyon, ont montré que les femmes atteintes de cancer du sein pratiquent le jeûne principalement pour réduire les effets secondaires de la chimiothérapie, mais aussi pour se procurer un sentiment de prise de contrôle vis-à-vis du cancer et réduire leur anxiété.
(1) P. Fassier et al, International Journal of Cancer, 143, issue 11, 2687.
(2) S.Mas et al, British Journal Psychology, 24, issue 2, 381.
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