Si les propriétés thérapeutiques du cannabis furent vraisemblablement mises à profit dès l’Antiquité, c’est le milieu du XIXe siècle qui constitua l’âge d’or de son usage médical : il était alors administré dans le traitement de nombreuses maladies, ses indications gagnant sur un terrain longtemps dévolu à l’opium. Toutefois, un désintérêt se manifesta à la fin du XIXe siècle pour cette plante - comme pour d’autres plantes médicinales -, les médecins privilégiant les médicaments d’origine industrielle. La prescription de cannabis fut ainsi interdite aux États-Unis en 1937 et il fut supprimé de la Pharmacopée française en 1953.
Depuis les années 1970 pourtant, de nombreux patients, notamment dans les pays anglo-saxons, aux Pays-Bas et en Allemagne, témoignent des bienfaits du cannabis pour traiter certaines pathologies résistantes à d’autres types de traitements. Leurs expériences thérapeutiques ont été depuis lors relayées par les médias, les mouvements activistes mais aussi par la littérature médicale. Depuis une trentaine d’années, les progrès dans la compréhension de l’action pharmacologique des constituants de cette plante constituent un rationnel à son usage. Les indications revendiquées sont des pathologies certes susceptibles de bénéficier de médicaments plus conventionnels mais qui restent, du moins chez certains patients, insuffisamment soulagées ou améliorées par ces traitements : nausées et vomissements induits par les anticancéreux, sclérose en plaques (SEP), épilepsie, traitement des douleurs neuropathiques, anorexie associée à l’infection par le VIH, glaucome, etc. Cette énumération pourrait être complétée par de nombreuses autres maladies sur lesquelles le cannabis ou certains de ses dérivés ont une action plus ou moins pertinente, dans un contexte, celui de la thérapeutique, où ils n'ont pas d'effets iatrogènes significatifs : notamment, ils n’augmentent pas le risque de décompensation psychotique et il n’y a pas de raison, du moins a priori, pour qu’ils exposent alors plus à dépendance que les opioïdes prescrits dans ce même contexte.
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