TOUT le week-end (prolongé !), vous en avez mangé, croqué, grignoté, dévoré ? Du dur, du mou, du noir, du au lait, avec ou sans noisette, de forme oblongue, comme un œuf, ou silhouettes gourmandes de poules ou de lapins figés par l’art du confiseur ? Ne culpabilisez pas, le chocolat est bon pour la santé. On ne cesse de vous le répéter. Surtout depuis que quelques scientifiques - sans doute cacaomaniaques refoulés - se sont penchés sur les vertus cachées de la cabosse. Au XIXe siècle déjà, le chocolat était considéré comme un excellent excipient pour véhiculer des principes actifs. Les chocolats médicinaux se disaient alors pectoraux, analeptiques, stomachiques, purgatifs ou fébrifuges. Aujourd’hui, ce sont plutôt les propriétés antidépressives et hypotensives du chocolat noir qui intéressent les thérapeutes. D’autres effets encore, plus proches des plaisirs gustatifs, ont été révélés par des scientifiques britanniques : un carré de chocolat fondu dans la bouche ferait, selon eux, plus d’effet qu’un baiser langoureux. De quoi combler les célibataires gourmands.
Mais attention, si vous pensiez tenir l’alibi parfait pour vous adonner sans retenue à votre passion chocolatée, détrompez-vous ! Car la fève de cacao est aussi porteuse de quelques dangers. La constipation, la migraine, la très française « crise de foie », ou encore l’acné, causent parfois quelques dégâts collatéraux chez les fondus de la tablette. Des maniaques qui peuvent même, dans certains cas, virer « accros ». Drogue douce licite, le chocolat consommé avec excès entraînerait chez eux un véritable comportement de dépendance dû à sa composition chimique et à ses effets psychophysiologiques. Question de mesure. Car « c’est la dose qui fait le poison », disait Paracelse. Mais qui parle de poison ? Le chocolat est bon pour la santé, isn’t it ? Œuf course !
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