Je ne laisserai jamais dire que cinq ans est le plus bel âge de la vie. Je suis solidaire de tous ces bambins contraints d'aller à l'école, c'est-à-dire de subir la discipline imposée par une société si bien organisée qu'elle en devient insupportable. Le terme de rentrée n'a d'ailleurs pas d'équivalent dans les langues étrangères et, hors de nos frontières, on nous regarde comme des clowns qui ont inventé des mœurs inimitables. Il s'agit d'un rite national qui ne survit que parce que, justement, personne n'a envie de le copier. Je n'oublierai jamais ces matins blêmes où je cheminais vers l'école avec un sac à dos, passant de la douceur du foyer au contraignant système de la machine à apprendre, un avant-goût de la prison ou du service militaire. Je ne m'en suis pas remis et, aujourd'hui encore, révolté par la rentrée, je paresse chez moi, rejetant toute responsabilité d'adulte et rêvant, dans un demi sommeil, à une enfance uniquement consacrée aux vacances.
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