Reconnaissant que le projet de loi sur le médicament comportait des avancées, la revue Prescrire et la Mutualité française ont cependant relevé plusieurs points « insatisfaisants ».
Prescrire souligne que « le projet de loi contient des mesures qui, si elles étaient pleinement mises en œuvre, représenteraient des progrès dans la politique du médicament en France ». Cependant, la revue note, tout comme la Mutualité française, que « ce projet de loi est en retrait sur de nombreux points par rapport aux recommandations des parlementaires et des Assises du médicament ». Prescrire regrette qu’il ne prévoie pas « une transparence systématique des réunions des agences », ni « un accès systématique aux données examinées pour préparer les décisions et les avis ». La revue note aussi que « le projet de loi prévoit que les liens d’intérêts ne soient déclarés qu’au-delà d’un certain seuil, non précisé, alors que l’influence des liens d’intérêts même modestes est avérée. »
Concernant la pharmacovigilance, la Mutualité française estime que « l’évolution proposée manque d’ambition ». Prescrire craint pour sa part « une marginalisation voire une disparition des centres régionaux de pharmacovigilance ». Tous deux pointent l’absence dans le projet de loi de la nécessité d’une comparaison des nouveaux médicaments aux médicaments de référence déjà disponibles, voire l’obligation d’une démonstration de progrès thérapeutique, « pourtant annoncée par le ministre », rappelle Prescrire. La Mutualité ajoute qu’« aucune mesure n’évoque le renforcement et le financement de la formation médicale continue des professionnels de santé, alors qu’elle dépend aujourd’hui largement des firmes pharmaceutiques ». Enfin, elle regrette qu’« aucune réforme du système de remboursement et du prix du médicament ne soit proposée ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion