Rappel à l’ordre du gouvernement sur les cotisations ordinales

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Publié le 13/05/2015

Face aux contraintes budgétaires, « tous les ordres doivent faire des efforts de maîtrise de leurs charges et donc de modération du montant des cotisations », a déclaré Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, s’exprimant hier au nom de la ministre Marisol Touraine lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Elle a rappelé que ces cotisations « doivent financer strictement les missions » de l’Ordre définies par la loi (déontologie, relais auprès des pouvoirs publics). Cette mise au point, en forme de rappel à l’Ordre, concernait avant tout l’Ordre des infirmiers, à la suppression duquel le gouvernement est opposé.

Alors qu’il entend favoriser le maintien des patients à domicile et la coopération entre professionnels de santé, il est « nécessaire qu’une instance reconnue par tous participe à la construction d’une identité professionnelle », a estimé Laurence Rossignol. Mais le mois dernier, dans le cadre de la loi santé, l’Assemblée nationale a « adopté un amendement supprimant l’Ordre des infirmiers, signifiant que ce dernier ne remplissait pas en l’état sa mission », a-t-elle rappelé. « L’Ordre doit aujourd’hui intensifier son travail de pédagogie et de dialogue avec la profession pour renforcer sa légitimité, a demandé la secrétaire d’État. C’est à l’aune de ce travail que l’ensemble des acteurs et que la représentation nationale pourront être convaincus qu’il est désormais en capacité de jouer pleinement son rôle. »

L’Ordre des infirmiers est le deuxième des sept ordres de profession de santé en France, mais peine à fédérer la profession : il compte 168 000 inscrits, sur un total de quelque 600 000 infirmiers en France. Sa suppression était portée par la députée apparentée socialiste Annie Le Houerou, qui a pointé « la mauvaise gestion de l’Ordre », son « défaut de représentativité » et le fait qu’il créerait « des tensions dans la profession ».

Avec l’AFP.