L'Institut Montaigne a passé au peigne fin les mesures santé proposées par les principaux candidats à l'Élysée et chiffré leur coût.
Dans son programme pour l'élection présidentielle de 2017, Jean-Luc Mélenchon propose un remboursement par la Sécurité sociale à 100 % des soins de santé prescrits. Selon l'Institut Montaigne, organisme de réflexion réputé libéral, le coût de cette mesure est évalué à 16,4 milliards d'euros par an, soit l'équivalent des dépenses actuellement à la charge des patients. En comptant également la part des dépenses financées par les complémentaires santé, la Mutualité française a, elle, évalué ce coût à plus de 42 milliards d'euros. La suppression des dépassements d'honoraires, également proposée par le candidat de la France insoumise est, quant à elle, estimée par le think tank à 7,2 milliards.
La prise en charge à 100 % des prothèses auditives, dentaires et des lunettes, en répartissant notamment le reste à charge entre Sécu et complémentaires santé, comme le souhaite Emmanuel Macron, représenterait selon l'Institut Montaigne un « coût médian » de 1,8 milliard d'euros.
François Fillon promet également un reste à charge zéro pour le même type de soins, auquel il ajoute les dépassements d'honoraires, mais ne sollicite que les complémentaires santé. Dans le scénario médian de l'institut, la mesure coûterait 280 millions d'euros pour l'assurance-maladie, avec un effet neutre pour les ménages et un meilleur accès aux soins. Le candidat LR prévoit aussi une prise en charge intégrale par la Sécu des lunettes pour enfants, pour 390 millions d'euros.
La suppression de la cotisation salariale maladie, défendue par François Fillon, est évaluée par le think tank à 5,75 milliards d'euros par an de recettes en moins.
Quant à la suppression de l'AME, proposition également soutenue par Marine Le Pen, elle permettrait d'économiser 598 millions d'euros.
L'instauration d'une 5e branche de la Sécu pour la dépendance, au programme de la candidate du FN, coûterait en outre 9,2 milliards d'euros par an.
Enfin, concernant la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, chère à Benoît Hamon, l'institut souligne l'impossibilité de chiffrer cette proposition.
Avec l'AFP.
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