LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. - Les plateformes d’achat des groupements se sont particulièrement déployées avec le droit de substitution du pharmacien en 1999. Comment les groupements se sont-ils imposés sur ce segment de marché ?
PASCAL LOUIS. - Les groupements se sont imposés sur ce segment de marché grâce à leur capacité à négocier les achats. Mais surtout ils ont su expliquer aux pharmaciens l’intérêt de la substitution et insuffler à leurs adhérents l’envie de la pratiquer. C’est pourquoi la substitution est montée en charge rapidement avec un taux qui avoisinait les 80 %.
Quel rôle ont joué les groupements dans le succès des génériques ?
Les groupements ont été à la fois les précurseurs de la substitution générique et le moteur de son développement. Actuellement, on observe un fléchissement de la substitution. Ce dernier est lié à plusieurs facteurs : prescription hors répertoire, pratique du non-substituable, frein des patients à utiliser les génériques… On observe néanmoins que le taux de substitution se maintient dans des proportions tout à fait correctes. Sans les groupements, ce taux serait certainement plus bas aujourd’hui. Leurs actions constantes auprès de leurs adhérents permettent aux pharmaciens de maintenir le réflexe de la substitution.
La vocation première des groupements était de rendre les pharmaciens moins dépendants des grossistes-répartiteurs et des dépositaires, à une période difficile pour l’économie de l’officine. Aujourd’hui, 85 % des pharmaciens sont groupés, mais l’économie de l’officine est encore menacée. Peuvent-ils être un outil pour sortir de la crise ?
La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) reconnaît officiellement les pharmaciens comme professionnels de santé et offre la possibilité d’aller au-delà de la simple dispensation. Il est possible aujourd’hui de proposer aux patients des services périphériques pour les accompagner afin de faciliter l’accès à leur traitement ou encore de bien le comprendre. Parmi les différents services qu’ils proposent, les groupements donnent à leurs pharmaciens adhérents les moyens d’améliorer l’observance. Ils fournissent une « boîte à outils » que l’officinal peut utiliser en fonction de ses besoins. Ces outils contribuent à une meilleure gestion économique de l’officine. C’est une solution à moyen terme mais l’urgence pour sortir de la crise nécessite un travail de fond sur notre rémunération actuelle et sur la restructuration de notre réseau.
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