Le Quotidien du pharmacien. Qui s'occupe des démarches administratives pour la prise en charge d'une formation d'un adjoint ?
Philippe Denry. Dans le cadre d'une prise en charge par Actalians, c'est le titulaire qui fait la démarche, en remplissant une feuille de demande de prise en charge. Il y indique le numéro d’entreprise et y appose le tampon de la pharmacie. Les adjoints sont donc obligés d’être salariés pour pouvoir bénéficier d’une formation prise en charge par Actalians. Autre solution : l’adjoint peut aussi se former en utilisant son Compte personnel de formation, en dehors de son temps de travail. Mais dans ce cadre, il ne pourra faire qu’une formation diplômante ou qualifiante : un DU, un master, par exemple. Mais pas une formation courte, d’une ou 2 journées. Aujourd’hui, le CPF est beaucoup utilisé pour l'enseignement des langues étrangères.
Quel type de formation finance Actalians ?
Actalians finance les formations DPC et hors DPC, ce qui peut poser un problème. En effet, avec l’obligation de DPC, les adjoints consomment une grande partie du budget Actalians pour les formations cœur de métier, qui rentrent dans le DPC. Mais l’organisme de financement doit conserver une partie de son budget pour des actions plus spécifiquement dédiées au développement de l’entreprise et des activités annexes : l’homéopathie, l’aromathérapie, le maintien à domicile, le management, c’est-à-dire des formations qui n’entrent pas dans le cadre du DPC. Il ne faut pas négliger la formation d’adjoints à qui l’on va confier des fonctions d’encadrement.
Certaines formations, notamment l‘aromathérapie, ont été exclues des actions DPC. La décision est-elle irréversible ?
Les formations aux techniques dites complémentaires ne peuvent pas bénéficier d'une prise en charge DPC, car elles ne correspondent pas aux orientations nationales prioritaires. Toutefois, on peut regretter cette décision, d’autant plus que l’utilisation des huiles essentielles en chimiothérapie, en radiothérapie ou dans le traitement de brûlures est validée. Nous sommes revenus vers l’agence nationale du DPC (ANDPC) à ce sujet, car nous estimons qu’il est important d’avoir des personnes bien formées sur les huiles essentielles à l’officine, d’autant plus que les effets indésirables existent en cas de mauvaise utilisation. La décision de l’ANDPC n’est toutefois pas irréversible. Un enseignement sur l'aromathérapie en lien avec des pathologies pourrait éventuellement être validé.
* en charge de la formation professionnelle et membre de la section professionnelle d’Actalians pharmacien.
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