Perte de marge en 2018 : moins de 30 pharmacies seraient concernées

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Publié le 28/10/2019

L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) annonce qu’une trentaine de pharmacies a bénéficié d'une compensation par l'assurance-maladie au titre de la clause de sauvegarde individuelle prévue à l’avenant 11 de la convention pharmaceutique. Un dispositif qu’avait négocié le syndicat lors de la signature le 20 juillet 2017.

Pour la première fois, la clause de sauvegarde individuelle a été déclenchée en raison d'une perte de marge liée à la modification de la rémunération officinale. Comme le rappelle Gilles Bonnefond, président de l’USPO, cette clause avait été négociée avec l’assurance-maladie lors de la signature de l’avenant 11 à la convention pharmaceutique qui a introduit un mode de rémunération à l’honoraire. Le texte prévoit en effet la prise en compte « de la situation des officines pour lesquelles l’effet de mesures se traduira par une perte de la rémunération globale (constituée des marges et des honoraires de dispensation perçus par l’officine) ».

Par conséquent, la clause de sauvegarde a pu être déclenchée dans la mesure où la marge de 2018 était inférieure d’au moins 350 euros à celle de 2017, année de référence inscrite à l’avenant 11. Gilles Bonnefond annonce qu’environ 30 pharmacies seulement, soit 0,14 % du réseau, ont été éligibles au dispositif au titre de leur marge de 2018, de telle sorte, rappelle-t-il, « que, comme l’USPO s’y était engagée, il n’y aura aucune pharmacie perdante à cause de la réforme. Il était hors de question qu’une seule pharmacie soit dans le négatif à cause de la nouvelle rémunération ».

S’il ne dispose pas d'éléments sur la typologie des pharmacies dédommagées par l’assurance-maladie, Gilles Bonnefond estime qu’il doit s’agir d’officines plutôt atypiques dispensant en proportion plus importante des médicaments dont le prix se situe entre 22,90 et 150 euros. « Le petit nombre d’officines impactées par la réforme démontre que les simulations que nous avions faites en 2017 étaient justes », remarque-t-il, ajoutant qu’il attend des éditeurs de logiciels pharmaceutiques un outil qui permettrait à la profession de comparer les chiffres en temps réel.