Humeur

Orage parfait

Publié le 06/02/2020

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Il existe une expression en anglais, « perfect storm », ou orage parfait, qui décrit une crise tellement accablante que la solution en est introuvable. Le coronavirus de Wu Han ne pouvait, paradoxalement, que se répandre dans une région chinoise qui, d’une certaine manière, l’attendait. Il n’y a qu’en Chine que l’on puisse confiner 11 millions d’habitants ; que l’on envoie des drones pour rappeler aux gens qu’ils doivent porter leur masque ; que l’on empêche les citoyens d’entrer dans une ville, la police étant assurée par des civils qui font des remontrances aux importuns ; que l’on construit un hôpital en quinze jours (à Wu Han) : qu’entrent en symbiose, en quelque sorte, le virus et la dictature qui vient de lui déclarer la guerre. Il n’y a qu’en Chine que d’un mot ou d’un coup de sifflet, le pouvoir soit capable de créer à toute vitesse des infrastructures uniquement destinées à éradiquer le virus. Bizarrement, le parti communiste semble avoir plus de chances qu’une démocratie de vaincre l’épidémie ; et de jeter 156 milliards d’euros dans la bataille pour relancer le business.

Richard Liscia