Médiprix a de la suite dans les idées. Après avoir lancé un concept de corner naturel (voir « le Quotidien du pharmacien » du 18 novembre dernier), le groupement poursuit son engagement dans le développement durable avec une carte de fidélité dans l’air du temps. Pas question toutefois de l’appeler carte de fidélité, une expression que les dirigeants de Médiprix estiment trop commerciale, ils lui préfèrent la notion de solidarité. Plutôt que d’engranger des points pour obtenir plus tard diverses réductions, les clients des adhérents Médiprix peuvent choisir d’accumuler ces points pour les reverser ensuite sous forme d’argent à des associations avec lesquelles les laboratoires partenaires du groupement auront au préalable conclu des accords. « Les différents tests que nous menons montrent que ce côté associatif parvient à convaincre des clients plutôt réticents par rapport à un concept de carte commerciale », explique Jérôme Escojido, co-fondateur de Médiprix. Une telle carte implique l’engagement des laboratoires partenaires du groupement auprès d’associations, un engagement qui semble acquis tant les avantages en tant que marques sont patents, affirment en substance les dirigeants de Médiprix. Elle implique également de la formation auprès des équipes officinales pour expliquer, car une carte solidaire, cela parle moins qu’une carte de fidélité. Notons cependant que cette carte offre aussi la possibilité aux clients de disposer des points classiques après avoir acquis pour X euros d’achats pour les convertir en avantages commerciaux.
Communication personnalisée
Cette carte n’est qu’une des possibilités offertes aux clients des adhérents Médiprix qui pourront entre autres géolocaliser leur pharmacie, faire du click & collect, transmettre une ordonnance, « chatter » avec les équipes officinales, demander à se faire livrer chez eux et même se faire accompagner jusqu’à l’officine, un service prévu pour les patients isolés, âgés ou handicapés. Ils pourront aussi bénéficier de messages ciblés quand ils entreront dans l’officine. C’est la communication personnalisée que Médiprix veut mettre en place, par exemple des opérations spécifiques qui concerneront une population de patients bien précise, toujours plus efficaces qu’une communication générale. Une communication qui nécessitera cependant l’accord des patients, évident en ces temps régis par le RGPD. L’appli Médiprix pour les patients et clients de ses adhérents devrait être disponible dès ce trimeste. Cela complétera une offre digitale déjà forte, confirmant l’engagement du groupement vers l’usage des nouvelles technologies afin d’améliorer les services proposés.
Cet engagement peut prendre des formes inattendues, quand notamment Médiprix exige de ses adhérents qu’ils utilisent un seul et même LGO. Ses dirigeants ont consulté les trois principaux éditeurs français et ont choisi l’un d’entre eux aux termes de négociations qui ont abouti à un accord pour faire en sorte d’avoir des développements spécifiques. Pour le groupement, c’est un moyen d’accélérer l’intégration des outils qu’il développe avec le LGO de ses adhérents, mais aussi de conserver leurs données en demandant à l’éditeur de ne pas les transmettre à d’autres, et pour cet éditeur, dont Médiprix n’a pas souhaité dévoiler l’identité, c’est l’assurance d’avoir 120 clients de plus. « Avoir un seul LGO est très important quand on s’engage autant dans le digital, notamment quand on travaille sur les données et les extracteurs statistiques, ceux-ci ne marchent pas quand on a différents LGO utilisés au sein d’un groupement », explique Jérôme Escojido. « Je pense que d’autres groupements seront amenés eux aussi à travailler avec un seul LGO », ajoute-t-il.
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