On ne présente plus Harlan Coben, artiste du suspense et favori du public français depuis la première traduction de ses livres (« Ne le dis à personne... », en 2002, suivie par 11 autres titres). Six mois seulement après nous avoir régalé d’un « Faute de preuves », à la mécanique toujours aussi bien huilée, son éditeur publie
un nouveau collector, le deuxième roman de l’écrivain américain, sorti en 1991 aux États-Unis – il avait 20 ans – et inédit en France.
Le personnage principal de « Remède mortel » (1) est un médecin, obsédé par la lutte contre le sida depuis que son jeune frère en est mort. Le Dr Harvey Riker est sur le point de révéler que lui et son équipe ont découvert un vaccin contre la maladie quand son associé est retrouvé mort, soi-disant « suicidé », tandis que deux de ses patients sont assassinés. Vengeance personnelle ? Actions télécommandées par des lobbies religieux, par des organismes de recherche qui tenteraient de détruire son œuvre ? Ou machination politique ? L’auteur reconnaît que le roman est moralisateur par endroits et daté par moments, mais il ne le renie pas. Il fait bien.
Quatre ans après « l’Interprétation des meurtres », un roman qui mettait en scène Sigmund Freud, Jung et Ferenczi, dont plus de 1 million d’exemplaires ont été vendus, Jed Rubenfeld revient avec « l’Origine du silence » (2), qui marie à nouveau enquête psychanalytique et enquête policière. L’auteur, qui est professeur de droit à l’université de Yale, avait consacré une thèse de philosophie à Freud lorsqu’il était étudiant à Princeton.
Le roman a pour point de départ un dramatique attentat terroriste à Wall Street, le 16 septembre 1920, et plusieurs agressions commises à l’encontre d’une scientifique française, venue en Amérique avec son jeune frère que les horreurs de la guerre ont rendu mutique. Elle accompagne le Dr Stratham Younger, un psychiatre qui a tourné le dos à la psychanalyse, et le capitaine de police chargé de trouver les auteurs de l’attentat. Leurs investigations vont les mener en Europe, sur les pas de Marie Curie, et dans le cabinet du Dr Freud à Vienne. Un polar entre faits réels et fiction.
« Le Somnambule de la Villa aux loups » (3) est le dixième opus de la série des « Nouveaux Mystères de Marseille » imaginée par Jean Contrucci et animée par le reporter au « Petit Provençal » Raoul Signoret. Futé, bien entendu ! L’action se situe en 1908. On découvre dans une villa de la périphérie marseillaise les corps sans vie de deux amants. Tout laisse supposer que le jeune homme, un étudiant en littérature, a poussé au suicide la digne épouse, et mère de deux fillettes, d’un professeur à la faculté de médecine –?spécialiste reconnu de la prostatectomie totale –, avant de se donner la mort... et de se rater. Le journaliste se demande si la victime a vraiment choisi de se supprimer, ou si elle n’a pas été un peu « suggestionnée ».
Considérée comme « la prochaine superstar du suspense » par Stephen King, Meg Gardiner publie le deuxième volet des aventures de Jo Beckett (après « le Dirty Secrets Club »), qui met en scène la psychiatre médico-légale, dont la spécialité est d’enquêter sur la vie des victimes pour établir les causes de leur mort. Dans « Souvenirs de sang » (4), le patient est bien vivant mais il souffre d’une rare forme d’amnésie, puisque tous ses souvenirs disparaissent après seulement quelques minutes. Lui-même s’enfuit de l’hôpital. Jo Beckett découvre qu’ancien agent secret, notre amnésique a supervisé en Afrique un laboratoire de nanotechnologies et qu’il a été exposé à une arme biologique expérimentale. Il serait le seul à pouvoir éviter une prochaine catastrophe humanitaire à San Francisco. Mais comment retrouver un homme qui ne sait pas ce qu’il a fait cinq minutes plus tôt et comment explorer son passé ?
(2) Fleuve Noir, 567 p., 20,90 euros.
(3) JC Lattès, 444 p., 17 euros.
(4) Fleuve Noir, 398 p., 19 euros.
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