Développer les services à l’officine pour désengorger les services des urgences hospitalières et réduire les dépenses pharmaceutiques ainsi que les coûts pour la Sécurité sociale. Dix ans après l’adoption d’un dispositif ministériel élargissant le champ de compétences des pharmaciens, mais depuis quasiment resté lettre morte, un accord signé entre l’État et les régions italiennes va finalement modifier la situation. Cet accord prévoit le lancement d’un ballon d’essai dans neuf régions pilotes, Piémont, Latium, Pouilles, Lombardie, Vénétie Émilie-Romagne, Sicile, Ombrie et Campanie. Ce projet, qui sera financé grâce au déblocage d’une enveloppe de 36 millions d'euros, permettra aux officines ayant accepté de jouer les poissons pilotes, de proposer à leur clientèle, une nouvelle gamme de services regroupés en quatre catégories.
Une palette de services
La première catégorie concerne les services cognitifs centrés sur le patient, comme le suivi thérapeutique et les bilans de médication, notamment en ce qui concerne des pathologies particulières comme le diabète, l’hypertension et le BPCO. La deuxième, l’activation du dossier médical partagé et sa mise à jour ponctuelle. La troisième catégorie de services touche la télémédecine en cardiologie (holter cardiaque, holter tensionnel, autospirométrie, ECG). Enfin, les officines pourront fournir un appui à la prévention en participant aux campagnes de dépistage du cancer colorectal avec la distribution de kits spécifiques et de matériel d’information. Elles pourront aussi collecter des échantillons de selles pour la recherche de traces de sang invisibles à l’œil nu. « Grâce à l’élargissement de leurs compétences, les pharmacies italiennes vont contribuer à la réduction des inégalités en permettant à tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence, d’avoir accès à des prestations médicales fondamentales et à la prévention et de bénéficier d’un meilleur suivi », estime Marco Colosso, président de Federfarma, la fédération italienne des titulaires d’officines.
L’objectif de ces expérimentations étant de vérifier l’impact réel de cette nouvelle forme d’implication des pharmaciens, notamment en termes de retombées économiques positives pour la Sécurité sociale, les régions pilotes devront rédiger un plan d’actions détaillé. Elles seront chargées de recueillir les données sur les services fournis en officines et de les communiquer deux fois par an à la direction générale de la programmation sanitaire du ministère de la Santé. Elles devront également rédiger un rapport semestriel sur les types de test pratiqués en officine durant la période d’essai indiquée dans l’accord signé entre la région et les pharmacies impliquées. Au niveau de l’organisation, les pharmaciens devront avoir suivi des formations organisées par les régions et les Ordres régionaux de pharmaciens. Côté finance, les officines pilotes seront rémunérées grâce à l’enveloppe débloquée lors de la signature de l’accord entre l’État et les régions sur la base d’un calcul tenant compte du nombre de prestations effectuées, du temps de travail effectif, du coût de l’opérateur et du matériel utilisé, et aussi des frais de gestion et de production.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion