AUTOUR DE MOI, en ce moment, on ne parle que de formation. J'exagère, bien entendu, on parle aussi des prochaines vacances, de l'état de la neige sur nos montagnes maritimes, de l'éducation des enfants en général et de certains cas difficiles en particulier, des biscuits pour le thé plus ou moins savoureux, de la graineterie où l'on trouve ces incroyables arachides, et ainsi de suite. Mais ces histoires de formation ça revient souvent. Il y a d'abord ma copine du labo, qui va à Montpellier deux jours par mois pour préparer un DU de pharmacologie oncologique pratique : principales pathologies, thérapeutiques, aspects pratiques, elle saura tout sur le médicament anticancéreux, son suivi, sa dispensation, sa préparation, son administration.
Il y a ma nouvelle copine préparatrice, qui travaille quatre jours par semaines au CHU, et qui consacre tous ses vendredis à l'enseignement des travaux pratiques, dans un centre de formation en alternance, pour les élèves du brevet professionnel de préparateur en pharmacie. En ce moment, elle visite les officines qui reçoivent les jeunes apprentis, dans un but d'évaluation à la fois du jeune, de son maître de stage, et de leur relation. Vous ne le croirez sûrement pas, mais il lui arrive de devoir intervenir parce qu'une apprentie, au lieu d'apprendre à ranger les produits ou d'être formée à l'accueil du client, passe la majeure partie de son temps à faire le ménage.
Il y a ma copine et mon copain de la PUI. Dans le catalogue des formations proposées et prises en charge par le CHU, elle, elle a choisi les gaz médicaux, et lui, la gestion des conflits, à chacun son truc. Elle sera encore plus pointue sur la sécurité, la réglementation, le contrôle de l'azote, de l'oxygène ou des différents mélanges gazeux, et il sera au top dans la gestion et la résolution des clashes avec les patients et leurs proches (je penche plutôt pour la négociation avec ses collègues pour savoir qui fera le pont de l'Ascension…).
Il y a aussi mon autre copine, qui intervient régulièrement, et depuis des années, à l'école d'infirmières (ça me tue, mais on ne dit pas école d'infirmiers !), elle y dispense des cours sur la cardiologie, le diabète et d'autres gros morceaux pathologie/traitement. Elle a du mal ces derniers temps, elle n'arrive pas à se faire à PowerPoint, elle en a assez de traiter toujours des mêmes sujets, et ça l'agace quand elle fait son cours à 13 heures, l'estomac vide, et qu'elle aperçoit sur les bancs deux ou trois étudiants en train de s'offrir une bonne petite sieste plus ou moins méritée. Mais, non contente de son enseignement, elle aussi s'est inscrite au programme sur les gaz médicaux, on n'en sait jamais trop.
Dans ma dernière équipe, il y a ce livreur de matériel médical qui attend toujours sa formation, qui débouchera enfin sur son habilitation pour pouvoir installer l'oxygène médical au domicile des patients, et après, ce sera lui qui fera l'éducation du malade et de son entourage. Il y a aussi ces soirées qui associent officinaux et hospitaliers, et où l'on approfondit l'ostéoporose ou les troubles bipolaires. Et, enfin, ces jeudis après midis (pas très courus) à la pharmacie centrale, où les labos viennent nous présenter leur inhibiteur de thrombine par voie orale ou leur anti-HTAP de classe III.
Moi, je vais bientôt avoir une formation sur le fonctionnement de l'automate de reconditionnement qui n'est toujours pas en activité (!), après avoir eu récemment une demi-journée d'initiation sur notre nouveau logiciel de planification et de gestion interactive des temps et des activités (!), qui m'a permis d'aider ceux qui avaient déjà été formés, mais qui n'avaient rien compris…
Finalement, former ou se former, telle n'est pas la question, le tout c'est de rester dans le coup.
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