LA GRÂCE DIVINE, ceux qui se prennent pour le Messie affirment l’avoir reçue à leur arrivée. Depuis, ils arpentent les ruelles en pagne et sandales : le syndrome de Jérusalem fait des dizaines de victimes chaque année. Sans sombrer dans le mysticisme, comment ne pas succomber aux charmes ensorcelants de cette ville trois fois sainte ?
Il faut ne bouder aucun des quatre quartiers de la vieille ville. Le chrétien, l’arménien, le juif, l’arabe. À l’intérieur des remparts, percés de huit portes, la religion, depuis des millénaires, a pris possession des lieux. Le diable aussi se niche dans les détails : on se damnerait pour une pita (pain arrondi) fourrée de falafels, ces boulettes de pois chiches dont raffolent les Orientaux.
Soudain, une apparition : une croix à dos d’homme. Une deuxième, une troisième. Les processions se succèdent le long de la via dolorosa, imperturbables, tandis que s’époumonent les muezzins, comme déterminés à se faire concurrence du haut de leur minaret. Ici, le chandelier à sept branches, tel un étendard, est planté au sommet d’un immeuble. Là, l’abondance des voiles rappelle que l’on a franchi une invisible ligne, et que l’on est dans le quartier musulman.
Partout, le tumulte, la ferveur. La vieille Jérusalem grouille de vie, de bruit. On est étourdi. À chaque coin de rue, des bondieuseries s’étalent : sacré commerce ! Le souk déborde de kitscheries. Balancé sur un cintre, ce tee-shirt à l’effigie de Sarkozy grimé en Rabbi Jacob fait fureur, assure le marchand. « Don’t worry, be jewish », dit la légende. Si Dieu n’existe pas, au moins les commerçants ont-ils de quoi faire l’appoint en euros…
Dans un mouchoir de poche, le Saint-Sépulcre, le mur des Lamentations, et le dôme du Rocher, troisième lieu saint de l’islam : après une telle journée, on regagne son hôtel en ne sachant plus à quel saint se vouer. Mais certain, quelque part, d’avoir tutoyé les anges.
Un petit pays grand comme le monde vante la brochure : Israël ne saurait se résumer à Jérusalem. Au Nord, Nazareth, le lac de Tibériade, Akko (l’ancienne Saint-Jean-d’Acre, avec ses souterrains et ses remparts bâtis par les croisés). À l’est de Jérusalem, la mer Morte, Massada, le kibboutz Ein Gedi, où l’on testera le spa et les soins à la boue. Au sud, Eilat, pour une plongée en mer Rouge. À l’ouest enfin, au bord de la Méditerranée, Tel-Aviv : la ville moderne et cosmopolite d’Israël. Le prix du mètre carré atteint des sommets dans le quartier branché de Neve Tsedek. La journée idéale : shopping, plage, galerie d’art, grillade de poisson sur le nouveau port, discothèque. Les night-clubbers européens se passent le mot et affluent. De quoi se reconnecter avant de rentrer en France.
à partir de 299 euros A/R. Corsairfly Nouvelles Frontières propose un circuit de 8 jours/7 nuits à partir
de 1 569 euros (Jérusalem, le Jourdain, la Galilée, Tibériade, Nazareth, Bethléem, la mer Morte et Massada), en hôtels 3 étoiles.
– Formalités : passeport en cours de valilidité (valable 6 mois après le retour). Les Français reçoivent gratuitement un visa à l’arrivée dans le pays, qui permet de séjourner trois mois. Le voyageur peut demander que le tampon israélien soit apposé sur une feuille volante s’il veut se rendre dans un pays arabe par la suite.
– Renseignements : Office national israélien du tourisme (ONIT) à Paris, tél. 01.42.61.65.88 ou 84 ou 82. Web www.otisrael.com ou goisrael.com.
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