Quelle surprenante promenade que celle « sur » les eaux calcaires de Pamukkale, que les Turcs ont surnommées le « château de coton ». Cette curiosité naturelle, visible dans la vallée du Méandre, est le fruit du jaillissement des sources chaudes sur les collines qui, saturées de sels minéraux, se figent une fois à l’air libre en nappes blanchissimes. Les hôtels qui se sont construits à tour de bras aux alentours avant que l’Unesco n’inscrive ce parc (qui héberge également la cité antique de Hiérapolis) dans la liste de son patrimoine mondial, ne manquent pas de proposer des piscines remplies de ces eaux vertueuses.
À deux heures de là, les amateurs de vieilles pierres ne pourront pas passer à côté d’Éphèse, l’une des plus anciennes cités grecques d’Asie mineure. D’autant que ces pierres-là… « on peut les toucher !, précisent en effet les guides locaux. C’est pas comme au Louvre ! » Les visiteurs prennent ainsi la pause, une main posée sur le bras de Nyke ou d’Hercules, dans les allées d’Efès en route pour l’agora, le forum et le temple d’Artemis, qui, lui, a demandé huit siècles de travaux (entamés par Alexandre le Grand). Le site détient également Celsus, la troisième bibliothèque du monde
antique après celle d’Alexandrie et de Pergame.
Retour dans le présent.
Traverser la région du Méandre est un agréable retour dans le temps présent. Les villages se succèdent,
séparés par des champs de coton, de figues, de grenadiers ou d’oliviers, et l’on voit de nombreux élevages de chèvres. On peut distinguer sur les toits des maisons… des bouteilles en verre. Amusant détail culturel, elles indiquent, si elles sont cassées, que les filles du foyer, sont « prises ». Et repoussent, dit-on, les prétendants américains, s’il s’agit de bouteilles de coca-cola.
Bodrum, petite ville au bord de la mer, héberge le club Lookéa Muskebi. Au milieu des mille boutiques touristiques peuvent se dénicher de jolies petites adresses. L’une d’entre elles est aussi étriquée qu’est large sa réputation. Ali Güven, c’est son nom, en est l’hôte. Pionnier des sandalettes en cuir, les siennes se vendent dans le monde entier (Madonna ne jure que par elles). Il aurait refusé de
révéler son secret de fabrication. On peut même se demander si la légende n’a pas fait son œuvre tellement il semble difficile de le rencontrer dans sa boutique. Autre jeu de piste dans les dédales de Bodrum : celle qui mène au restaurant Kismet (Destin), qui ne sert que le midi (pizzas turques et légumes) et qui est alors bondé.
de 790 euros, depuis Lyon à partir de 850 euros, Nantes dès 860 euros et de Marseille dès 780 euros.
Une journée d’excursion pour Éphèse est proposée (55 euros), ainsi qu’un circuit Pamukkale-Éphèse (120 euros, sur deux jours). Tél. 01.45.15.31.70 www.look-voyages.fr.
?Le « château de coton » formé par les eaux calcaires à Pamukkale
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