La dysfonction érectile (DE) affecterait environ 150 millions d’hommes dans le monde. On prévoit une prévalence de plus de 300 millions d’hommes en 2025…
La fonction sexuelle normale étant le résultat d’interactions entre des facteurs neurologiques, vasculaires, psychologiques et hormonaux, la prise en charge d’une DE est difficile. Tout professionnel de santé doit avoir en mémoire que les troubles de l'érection s'associent souvent à des facteurs de risque multiples et intriqués, tels que l'âge, les comorbidités, les états anxiodépressifs, le tabac et l'alcool. En ce qui concerne les comorbidités, les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension artérielle, les dyslipidémies, le syndrome métabolique et l’obésité jouent un rôle très important.
De nombreuses études confirment que la DE est très fréquente chez les patients ayant une maladie cardiovasculaire symptomatique. Comme reflet d’une dysfonction endothéliale, la dysfonction érectile peut ainsi représenter une manifestation clinique précoce d’une maladie cardiovasculaire par ailleurs silencieuse. Ainsi, les hommes atteints de dysfonction érectile devraient systématiquement faire l’objet d’une recherche de facteurs de risque cardiovasculaires et de signes de maladies cardiovasculaires associées. À l’officine, nous pouvons informer nos patients sur l’importance de surveiller les paramètres cardiovasculaires.
Souvent, le trouble de l'érection est le premier symptôme révélateur d'un diabète méconnu. Aussi, toute DE chez un sujet de plus de 40 ans justifie le dépistage d'un diabète (mesure de la glycémie à jeun). Les patients diabétiques sont à haut risque de DE, d’autant plus qu’ils cumulent, le plus souvent, les autres facteurs de risque cardiovasculaire. Le diabète est une maladie chronique avec pour conséquences des facteurs psychogènes, familiaux, conjugaux et professionnels non négligeables et souvent intriqués. La prise en charge est difficile : optimisation de l’équilibre glycémique (HbA1c < 7 %), adaptation à une moindre efficacité des inhibiteurs des phosphodiestérases de type 5 par rapport aux sujets non diabétiques, ce qui implique souvent un recours secondaire aux autres traitements… Le risque est de tomber dans un schéma simpliste du type « diabète = impuissance », de considérer la DE comme une fatalité du diabète et de négliger toute prise en charge spécifique.
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