Le point de vue de l'UTIP

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Publié le 03/07/2017

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Les troubles bipolaires constituent une affection complexe et une des maladies psychiatriques les plus graves, un patient sur deux faisant au moins une tentative de suicide dans sa vie. Malheureusement, elle est diagnostiquée trop tardivement dans la plupart des cas, en raison de la très grande hétérogénéité clinique. Les symptômes les plus fréquents ne sont pas toujours les plus typiques qu’il s’agisse de l’irritabilité, de la dépressivité, des idées mégalomaniaques, de la fuite des idées ou encore d’idées délirantes avec les idées de grandeur qui peuvent se présenter dans près de 50 % des cas… Il s’écoule ainsi en moyenne 10 ans entre l’apparition et la mise en place d’un traitement adapté.

Le trouble bipolaire débute généralement chez l'adolescent ou le jeune adulte. Certes, à cet âge, les variations d’humeur peuvent être courantes et non pathologiques. Mais il faut être attentif aux changements de comportements en rupture avec le fonctionnement habituel de l’adolescent (repli sur soi, décrochage scolaire, conduites à risque, prises de substances psychoactives...). N’hésitons pas à faire passer ce message auprès de parents inquiets qui nous interrogent à l’officine et à conseiller une consultation médicale au moindre doute. Si le médecin traitant envisage alors l’existence d’un trouble bipolaire, le patient doit être adressé à un psychiatre afin de confirmer le diagnostic, prescrire le traitement adapté et mettre en place un suivi conjoint. Au cours de ce suivi, il convient d’associer les proches et les autres professionnels de santé en contact avec le patient.

Toute tentative de suicide d’un adolescent ou d’un adulte jeune, doit faire rechercher un trouble bipolaire. Les épisodes mixtes (associant simultanément ou par alternance rapide les symptômes maniaques et dépressifs) durant lesquels le risque suicidaire est majeur sont en effet plus fréquents à cet âge.