Le psoriasis est une dermatose chronique fréquente (elle affecterait 2 à 4 % de la population) caractérisée par des lésions érythémato-squameuses bien limitées, siégeant au niveau de zones évocatrices : coudes, genoux, région lombo-sacrée, cuir chevelu, ongles. Outre le préjudice esthétique, il existe des formes graves, comme le psoriasis pustuleux et le psoriasis érythrodermique.
Cette maladie a souvent un début précoce (surtout entre 20 et 50 ans ; 75 % des psoriasis commencent entre 20 et 30 ans) et évolue typiquement par poussées, spontanées ou induites par le stress ou des facteurs environnementaux ;
On l’ignore souvent, mais le psoriasis peut s’accompagner d’un risque cardiovasculaire majoré, notamment lorsque le psoriasis est relativement étendu.
À noter, également, l’existence du rhumatisme psoriasique, qui accompagne l’évolution de la dermatose dans 5 à 7 % des cas. Il s’agit d’un rhumatisme inflammatoire (réputé peu invalidant, mais il existe des formes destructrices) évoluant aussi par poussées, avec des douleurs à recrudescences nocturnes et matinales, non calmées par le repos, à l’inverse de l’arthrose.
L’objectif thérapeutique est de réduire les lésions et d’espacer les poussées ; et, ainsi, d’améliorer la qualité de vie du patient.
Le choix du traitement dépend du type et de la gravité de l’atteinte, du patient, des effets indésirables des traitements pouvant limiter leur emploi, et, d’une manière générale, du préjudice fonctionnel, esthétique, professionnel, relationnel et du retentissement psychologique de la maladie.
Les formes cutanées peu étendues (moins de 10 % de la surface corporelle) peuvent bénéficier d’un traitement initialement topique reposant sur les dermocorticoïdes, les dérivés de la vitamine D, les rétinoïdes locaux ou les kératolytiques. Les formes étendues relèvent de traitements généraux : photothérapie, traitement systémique (méthotrexate, ciclosporine, rétinoïdes oraux). En cas d’échec, dans les formes modérées à sévères, on peut recourir aux biothérapies : anti-TNF alpha (adalimumab, infliximab, étanercep) et inhibiteurs d’interleukine (anti-IL17 : sécukinumab et ixékizumab ; anti-IL12 et 23 : ustékinumab) ; ces derniers (administrés 1 ou 2 fois par mois) étant particulièrement efficace au regard du blanchiment des lésions. À signaler, enfin, la récente mise sur le marché de l’aprémilast – Otezla, un inhibiteur de la phosphodiestérase 4 (1er produit de cette classe ; la phosphodiestérase 4 prédomine dans les cellules inflammatoires), qui, bien que moins actif (il est indiqué dans le psoriasis cutané et le rhumatisme psoriasique), présente l’avantage d’être administré par voie orale.
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