Macroniste de la première heure, Olivier Véran est le référent santé du candidat à la présidentielle de 2017. Il se fait connaître des pharmaciens quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle en adressant un courrier à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), dans lequel il souligne l’attachement d’Emmanuel Macron au réseau officinal, « maillon indispensable de notre système de santé », et à la dispensation du médicament en toute sécurité et en toute proximité grâce au monopole pharmaceutique. Un engagement auquel il s'est tenu en tant que député de la majorité.
Lors des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020, il a défendu avec ardeur l’expérimentation du cannabis thérapeutique et ajouté une contrainte européenne à la nouvelle obligation de stockage de médicaments par les industriels. Favorable à l’amélioration de la transparence des prix pratiqués par l’industrie pharmaceutique, l’amendement qu’il a déposé oblige les industriels à publier le montant des investissements publics de R & D dont ils ont bénéficié. Subsistent deux ombres au tableau. D’abord l’abandon du droit de substitution biosimilaire du pharmacien, après en avoir défendu l’idée en 2013. En 2019, il considère en effet que la règle permettant de « substituer n’importe quel médicament par n’importe quel biosimilaire dans toutes les pathologies et pour tous les patients » n’est pas bonne. De même, au PLFSS précédent, il s’était dédit après avoir soutenu un amendement défendant l’expérimentation de la dispensation sous protocole dans la cystite et la conjonctivite. Loin de remettre en cause les compétences officinales, il affirme que « le projet n’est pas mûr ». A contrario, Olivier Véran est aussi celui qui s’est tant réjoui de la généralisation de la vaccination antigrippale à l’officine, « un an après avoir voté pour l’obligation vaccinale de 11 vaccins ».
Alors que la crise du coronavirus entraîne des craintes concernant l'approvisionnement des médicaments en Europe, dans un contexte déjà marqué par une forte hausse des ruptures de stocks, Olivier Véran a estimé lors du passage de relais entre Agnès Buzyn et lui, qu'il était « possible » et « même urgent » de « recréer des filières productives en France et en Europe ».
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