Un pharmacien allemand qui avait refusé de délivrer une contraception d'urgence en invoquant sa liberté de conscience n'a écopé que d'un simple avertissement.
L'officinal a d'abord fait l'objet d'une procédure judiciaire engagée par l'Ordre des pharmaciens de Berlin. Pour la première fois outre-Rhin, la justice a dû se prononcer sur ce sujet et déterminer si un pharmacien avait le droit ou non de refuser la délivrance d'une contraception d'urgence (voir notre article « abonné ») pour des raisons personnelles. S'appuyant notamment sur une loi qui précise que « les opinions ou actions scientifiques, religieuses, artistiques ou politiques ne peuvent faire l'objet d'une procédure judiciaire professionnelle », le tribunal saisi de l'affaire n'a prononcé qu'« un avertissement » à l'encontre du pharmacien, soit la sanction la plus légère prévue par le droit professionnel allemand. Il lui a été seulement reproché d'avoir enfreint la loi sur la protection des données personnelles après avoir envoyé une lettre à une patiente. Dans le courrier, l'officinal explicitait sa position, précisant que, selon lui, « le mécanisme d'action de la contraception d'urgence n'était pas totalement clarifié ».
Pour motiver sa décision, le tribunal a également mis en avant le fait « qu'il y avait suffisamment de pharmacies à Berlin » pour accueillir les patientes qui souhaitent avoir recours à la pilule du lendemain. Les juges ont donc considéré que le refus de délivrance ne constituait pas une « violation délibérée de l'obligation professionnelle » faite aux officinaux. L'Ordre des pharmaciens de Berlin a encore la possibilité de faire appel de cette décision.
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