Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), appelle les confrères à continuer la substitution, même en cas d'alignement des prix du princeps sur les génériques, « pour la survie de l'officine ». Un alignement des prix qu'il ne digère pas.
Mercredi 15 janvier au matin, Pfizer a communiqué par mail aux pharmaciens de sa décision d'aligner les prix de quatre de ses spécialités (Amlor, Effexor, Xanax et Zoloft) sur ceux de leurs génériques. Destinataire de ce courrier, Philippe Besset ne décolère pas. D'abord parce que Pfizer indique qu'il s'aligne sur le tarif forfaitaire de responsabilité (TFR) appliqué à ces génériques, alors que ces derniers n'ont pas été soumis à un TFR. « Cette communication vers les pharmaciens est donc fausse ! », s'insurge le président de la FSPF.
De plus, il rappelle tous les efforts des parties prenantes pendant les discussions autour du projet de loi de financement de Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020, tout au long du 2e semestre 2019, pour garantir un non-alignement des prix des princeps sur les génériques. Bien que l'amendement proposé n'ait pas été retenu, le LEEM s'était alors engagé à offrir cette garantie en l'incluant dans le prochain accord-cadre signé avec le Comité économique des produits de santé (CEPS). Les parutions au « Journal officiel » des 7 et 8 janvier annonçaient pourtant que deux laboratoires avaient décidé de passer outre la parole donnée par le LEEM, à savoir Servier et Pfizer. « Cette rupture de la parole donnée sur le non-alignement des prix va semer la confusion », prédit Philippe Besset.
En tout état de cause, le président de la FSPF « engage les pharmaciens à continuer la substitution de ces groupes, même à égalité de prix, pour la survie de l'officine ». Car, martèle-t-il, les baisses de marges entérinées par les différents PLFSS « ont été compensées par une politique favorable à la dispensation du générique, notamment avec des remises qui permettent de maintenir à flot un certain nombre de pharmaciens ». Autrement dit, « si cette ressource économique disparaît, les pharmacies vont aussi disparaître ». Il annonce que si le réseau ne parvient pas à maintenir le taux de substitution dans le répertoire, il sera amené à « renégocier une compensation avec les pouvoirs publics ». Et rappelle le triste record de 2019 pour la pharmacie qui enregistre « 235 fermetures d'officine ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion