RAPPELONS que Soljenitsyne, né en 1918, a passé huit années dans des camps après avoir été arrêté en 1945 pour avoir critiqué Staline dans sa correspondance privée. Condamné ensuite à « l’exil perpétuel », il est réhabilité en 1957 et enseigne les mathématiques et la physique dans des écoles secondaires de campagne. Publié à partir de 1962 (« Une journée d’Ivan Denissovitch », qui décrit les conditions de vie dans un camp de travail forcé), il obtient le prix Nobel de littérature en 1970 après que ses premiers romans paraissent en Occident (« le Premier Cercle », « la Maison de Matriona »). Après la parution à Paris de la version russe de « l’Archipel du Goulag », il est arrêté et expulsé d’URSS, en 1974. Sa citoyenneté soviétique lui est restituée vingt ans plus tard dans le cadre de la Glasnost menée par Mikhaïl Gorbatchev et il résidera en Russie jusqu’à sa mort le 3 août 2008, à l’âge de 89 ans.
Avec « le Pavillon des cancéreux », nous entrons dans le quotidien du bâtiment numéro 13 de l’hôpital de Tachkent. Celui que découvre Roussanov, haut fonctionnaire du Parti, « condamné » à côtoyer la plèbe dans la salle commune et à se soumettre aux mêmes traitements. L’auteur nous fait vivre de l’intérieur l’angoisse de chacun des personnages qui sont enfermés dans cette salle – un ancien prisonnier du Goulag comme un ex-membre du KGB... – et celle du personnel médical – une jeune infirmière, le médecin, la chirurgienne – et la difficulté de leurs décisions, leur impuissance et leurs interrogations face à des traitements encore incertains. Un huis-clos malgré tout plein des bruits du monde et hanté par la guerre et le communiste. Un roman à portée universelle.
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