ON NE PEUT pas dire que la magie n’opère plus : le 20e roman publié d’Amélie Nothomb est, comme les précédents, un vrai page turner. Mais on est déçu par l’improbable tour de passe-passe qui permet
à l’auteure phare de la rentrée romanesque en terme de tirage (200 000 exemplaires) de conclure ses 150 pages.
Joe, un adolescent sans père et rejeté par sa mère, survit en exploitant son don pour les cartes et l’illusionnisme. Il demande au « plus grand magicien du monde » – qui est marié avec une étonnante jongleuse de feu – de lui enseigner son savoir. D’abord réticent, le professeur l’accueille en sa demeure et lui apprend tout de son art et de sa philosophie, qui consiste à « amener l’autre à douter du réel ». Or, au fil du temps, Joe ne va pas cesser de tricher, et pas seulement aux cartes. Sans pitié ni remords, car si le maître l’avait élu comme son fils, lui s’était choisi depuis longtemps un autre « père ».
Avec tous les éléments pour détourner le drame œdipien en western moderne – le récit se situe dans le désert du Nevada, entre Las Vegas, Reno et Black Rock City, où le festival de Burning Man rassemble pendant sept jours les fous de musiques et de substances hallucinogènes – Amélie Nothomb ne nous offre finalement qu’une anecdote vraiment trop succincte.
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