- Damien, tu voulais me parler ?, demande J-C dans l'entrebâillement de la porte de son bureau.
- Juste pour faire un point rapide. On a remplacé les médicaments de paracétamol et d'ibuprofène par la gamme du Laboratoire Floralies. Vous savez, ce sont les produits d'huiles essentielles et de plantain pour traiter la toux, le rhume et le reste…
OK. Et les médicaments contre le rhume, vous les avez mis où ? Parce qu'il n'y a plus de place sur les linéaires derrière le comptoir !
- Justement, je pensais qu'on pourrait retirer les antihistaminiques pour le moment. En période de grippe, il vaut mieux privilégier les médicaments contre la fièvre et les douleurs.
- Ok, je te fais confiance. Tu brieferas le reste de l'équipe pour que chacun y retrouve ses petits. Au fait, des nouvelles de l'ordonnance pour le petit Arthur ? La pharmacie de l'hôpital devait nous faxer le nouveau traitement. J'ai eu la mère au téléphone ; je la rappelle dès que nous avons les médicaments.
- Pour le moment, rien reçu. Julien ? Tu n'as pas vu l'ordonnance du petit Arthur ?
- Non, Lise de la pharmacie de l'hôpital m'a effectivement appelé mais je n'ai rien vu au fax. Et sur la messagerie sécurisée ?, tente le jeune pharmacien.
- Ah oui, je n'ai pas encore le réflexe, s'agace J-C. Ce serait bien que vous y ayez accès. Si ça doit remplacer le fax, il le faudra. On fera le point avec Karine. Je vous laisse les gars. Je dois être à 15 heures à la mairie. Ces travaux de voirie commencent vraiment à me taper sur le système. Qu'il fasse au moins une rampe de sécurité et qu'ils nous mettent des sols antidérapants.
Le titulaire entre dans son bureau puis ressort aussitôt en enfilant son manteau. Il s'approche de Damien et Julien en train d'échanger sur le petit Arthur, un jeune patient atteint de mucoviscidose.
- Au fait, il paraît que Juliette a eu du fil à retordre avec le père André ?
- Je ne l'avais jamais vue comme ça. Elle l'a carrément remis à sa place et finalement, il a pris les génériques. Dès qu'il faut payer…
- C'est vraiment un terrain glissant cette histoire de substitution et non substitution. Va falloir jouer serré, d'autant plus que les médecins ne nous aident pas trop, comme d'habitude…
- Dans le cas de Monsieur André, c'est surtout qu'il n'a pas voulu entendre ce que le médecin lui a dit, reprend Julien. Sur l'ordonnance, il avait écrit "Princeps", au lieu de "Non substituable" ; je suis sûr qu'il lui en avait parlé.
- Bon allez, je me sauve…
En sortant, J-C salue une patiente habituée de la pharmacie.
- Ça va bien Madame Brelot ?
- Oui, enfin si je suis là c'est que ça pourrait aller mieux. Dites donc, c'est pas facile d'entrer chez vous. Et puis il y a un tas de gravats, là, qui s'est tout éboulé avec la pluie. C'est très glissant sur les plaques de fer qui sont au sol…
- Nous en sommes conscients et vous voyez, je vais de ce pas rencontrer le maire. Au revoir Madame.
Tandis que la vieille dame s'approche doucement vers le comptoir, Julien et Damien sont alertés par des cris venant de l'extérieur. Un homme entre en trombe dans la pharmacie :
- Votre collègue vient de chuter. Je crois qu'il s'est cassé quelque chose. Il faut appeler le SAMU ou les pompiers !
Damien prend le téléphone tandis que Julien sort pour aider J-C.
(À suivre…)
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