Arrivera-t-on à mieux prédire l'efficacité de l'immunothérapie ?

Par

Publié le 16/01/2020

cancer
Crédit photo : Phanie

Des chercheurs ont mis en évidence le rôle important joué par de petites structures situées autour des tumeurs dans la réponse immunitaire aux cancers et qui pourraient aider à prédire l'efficacité des traitements par immunothérapie.

S'ils ont bouleversé la prise en charge des cancers, les médicaments d'immunothérapie ne sont souvent efficaces que chez une minorité de patients (25 % en moyenne) et de fortes disparités sont observées selon le type de cancer. Pour éviter d'exposer inutilement des patients à leur toxicité, on cherche souvent à identifier en priorité les lymphocytes T, des globules blancs qui reconnaissent et attaquent les cellules infectées ou cancéreuses. Publiées dans la revue « Nature », trois études menées par plusieurs équipes de chercheurs, démontrent que des agrégats de cellules dans l'environnement immédiat des tumeurs, appelés « structures lymphoïdes tertiaires (SLT) », pourraient également être de bons marqueurs pour prédire l'efficacité des traitements par immunothérapie (« voir notre article abonné »). Au cours de ces travaux, 600 tumeurs de patients atteints de sarcome des tissus mous ont été analysées. Alors que l'abondance de lymphocytes B est parfois associée à un signe de mauvais pronostic chez les patients atteints d'un cancer, ces nouvelles découvertes pourraient changer la donne. « Nous avons mis en évidence que les lymphocytes B sont plus que de simples spectateurs et contribuent de façon significative à la réponse immunitaire antitumorale », détaille une chirurgienne de l'université du Texas.

Ces résultats préliminaires apportent un nouvel espoir pour le traitement de différents types de cancers comme les sarcomes des tissus mous (particulièrement résistants aux traitements classiques qui ne répondent à l'immunothérapie que dans 15 % des cas), mais aussi le mélanome ou le cancer du rein. Dans un premier temps, ces données pourraient déjà aider à choisir les patients qui seront traités par immunothérapie grâce à un simple test qui permettra d'identifier ceux ayant des tumeurs immunologiquement riches.