Le Quotidien du pharmacien.- La formation à la vaccination est-elle très demandée par les pharmaciens ?
Alain Guilleminot.- Rappelons que nous proposons la formation « vaccination » uniquement dans les régions concernées par l’expérimentation. Le taux de remplissage est bon, voire très bon : nous avons déjà formé plus de 1 000 pharmaciens, et nous ne sommes pas les seuls organismes de formation sur ce terrain. De plus, on remarque que souvent, plusieurs pharmaciens d’une même officine viennent se former. C’est très positif : cela permettra d’assurer une continuité dans l’offre de ce service à la pharmacie.
Par ailleurs, on nous a reproché d’avoir débuté les formations dès le mois de janvier, c’est-à-dire avant la parution du décret du 11 mai autorisant l’expérimentation, car nous souhaitions que les pharmaciens soient formés à temps. Les pharmaciens des régions concernées qui ont suivi ces formations précoces ont bénéficié d’une session de rattrapage qui a permis de valider la formation dans le cadre de l’expérimentation. Environ une centaine de pharmaciens ont été dans ce cas.
La prise en charge de la formation est désormais possible même rétroactivement, par l’Agence nationale du développement professionnel continu (DPC), est-ce une bonne nouvelle ?
En effet, suite à la pression de toute la profession - des syndicats, de l’UTIP et bien d’autres - le gouvernement est revenu sur sa décision de ne pas prendre en charge cette formation pour les pharmacies expérimentatrices. C’est une victoire ! La prise en charge via le DPC permettra aux pharmaciens qui sont obligés de se faire remplacer pour assister à la formation, d’être dédommagés des frais de remplacement. C’est une incitation forte à se former. Il est seulement dommage que cette décision soit intervenue si tard alors que la campagne de vaccination est déjà lancée.
Comment se déroule la formation ?
Elle comporte un versant théorique, dans lequel sont abordés les aspects généraux de la vaccination, les effets secondaires, les allergies, et donne des éléments de réponses aux questions des patients sur la vaccination, sur l’efficacité du vaccin. Vient ensuite la formation au geste vaccinal. À l’UTIP, nous proposons des prothèses de vaccination que l’on appose sur le bras, et qui permettent de réaliser un acte vaccinal se rapprochant de la réalité. En revanche, il est dommage que l’arrêté ne fixe pas d’exigences quant au matériel requis pour se former au geste vaccinal. Certains organismes utilisent des boules de mousse ou des oranges. Ce n’est, à mon avis, pas suffisant.
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