C’est une négociation accélérée. Dès la première commission mixte paritaire de l’année, la branche a trouvé un compromis pour augmenter les salaires en pharmacie. Le point officinal est revalorisé de 1,3 %, soit une hausse légèrement supérieure à celle du SMIC qui a progressé de 1,2 %. L’objectif ? Éviter un tassement de la grille conventionnelle avec un rapprochement entre les bas coefficients alignés sur le minimum légal et les coefficients supérieurs indexés sur le point officinal.
Du côté patronal, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) ont signé cet accord qui embarque à la majorité trois syndicats de salariés favorables, la CFTC, FO Pharmacie, et l’UNSA. Sans détenir de pouvoir d’opposition, la CFDT, la CFE-CGC et la CGT se sont déclarées non-signataires, estimant que l’augmentation n’est pas assez significative. « Tant que le coefficient 430 des adjoints ne sera pas au niveau du plafond de la Sécurité sociale, on ne signera pas. Il n’est pas acceptable qu’un cadre en pharmacie soit en dessous de ce pallier et qu’un préparateur débutant gagne seulement 50 euros de plus que le SMIC, reproche Christelle Degrelle, membre de la délégation CFE-CGC, l’attractivité de la branche est une question essentielle que les organisations patronales devraient se poser. » En même temps que la revalorisation de la grille, les partenaires sociaux ont également révisé le forfait annuel de l’indemnité pour frais d’équipement. Avec une rallonge d’un euro, cette indemnité atteint 76 euros.
Applicable dès le 1er janvier aux officines syndiquées.
Seules les pharmacies adhérentes à la FSPF ou à l'USPO sont concernées par ces nouveaux montants qui prennent effet à compter du 1er janvier 2020. Les pharmacies non-syndiquées ne sont pas liées tant que l’arrêté d’extension n’est pas publié au « Journal officiel ». Elles restent libres de répercuter la hausse conventionnelle ou de maintenir la précédente valeur du point, sans devoir se justifier auprès de leurs collaborateurs. Une situation doublement discriminante, à la fois pour les salariés et pour les employeurs. « Les titulaires qui s’investissent dans le syndicalisme sont pénalisés », constate Philippe Denry. Pour gommer cette disparité qui freine l’engagement syndical, la FSPF propose de revoir la méthodologie de la négociation salariale avec « une application des accords à l’extension, et non plus à la signature ». Un changement de formule qui, cette fois, convainc Christelle Degrelle, « oui, il faut que cesse cette situation inadmissible d’une grille des salaires à deux vitesses, aggravée par des délais d’extension trop longs ». Reste à formaliser un accord sur ce nouveau point.
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