1 200 pharmacies fantômes

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Publié le 09/12/2014

Comme nous l’avions souligné en évoquant l’étude de l’INSEE sur les pharmacies depuis 2000, l’Ordre des pharmaciens s’étonne à son tour du nombre d’officines avancé par l’Institut. En effet, celui-ci se base sur un effectif de 23 800 officines en 2012, effectif arrondi à 24 000 dans la rédaction de cette enquête. Or l’Ordre est formel : « Fin 2012, il y avait 21 939 pharmacies en métropole et 628 dans les départements et collectivités d’Outre-mer », soit un total de 22 567 officines. En revanche, le nombre de 23 800 titulaires utilisé par l’INSEE est rigoureusement exact. D’où la question qui taraude l’instance : « Les 1 233 officines supplémentaires que décompte l’INSEE seraient-elles tenues par des pharmaciens titulaires tout aussi fantômes ? ». Le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) relève malheureusement « d’autres erreurs ou interprétations de l’INSEE qui ne correspondent pas à la réalité ». Il cite plusieurs exemples, comme l’affirmation selon laquelle les SEL sont devenues le premier mode d’exploitation en association en 2012, alors que c’est le cas depuis 2009. Le CNOP mène une analyse approfondie du document publié par l’INSEE et la rendra publique prochainement. « L’Ordre des pharmaciens ne peut accepter des présentations faussées ou biaisées. S’agissant de données officielles et importantes pour la politique de santé publique, il paraît légitime de souhaiter qu’elles soient vérifiées et croisées. Il va de soi que l’Ordre et ses services ont été et sont constamment à la disposition des institutions publiques en charge d’informer les pouvoirs publics avec exactitude et rigueur. »